« Pour connaître toute la mélancolie d’une ville, il faut y avoir été enfant » Walter Benjamin
* « Le cœur d’une ville change plus vite, hélas, que le cœur d’un mortel »Charles Baudelaire
Deux livres de Camille de Peretti :
Thornythorinx sur la vie d’une anorexique-boulimique et son nouveau livre, Nous vieillirons ensemble sur la vie dans une maison de retraire le tout en saynètes.
Un autre livre, de Michèle Halberstadt :
L’incroyable histoire de Mademoiselle Paradis, l’histoire romancée de la vie de Maria Theresa von Paradis, aveugle, magnifique joueuse de piano, contemporaine de Mozart. Un destin formidable à croiser.
Plongez dans les secrets du tableau de Rembrant, cet incroyable maître du clair obscur, La ronde de nuit avec le film de même nom !
Dans le même genre de Bonbon el perro, découvrez
Les toilettes du pape, film argentin fort touchant.
Deux films classiques :
Le bel Antonio l’histoire d’un Dom Juan impuissant.
le choix de Sophie une jeune femme se demande comment vivre après Auschwitz.
(j’ai fait court bien sur…)
Un photographe fort intéressant, aux photographies lumineuses et aux sujets sombres : Rinko Kawauchi.
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Lucian Freud, une peintre surprenante où l’on retrouve un peu de
Hopper, j’aime :) :p =>
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Un petit site: http://www.lacerisesurlegateau.fr/ que je vous laisse le soin de découvrir seuls…
Retenez bien ce nom, Cécile Rogue et foncez sur le site « Paris Berlin » pour suivre cette photographe http://www.fotoparisberlin.com/index.php?id=35&tx_sksimplegallery_pi1%5Bid%5D=55&tx_sksimplegallery_pi1%5Bbackpid%5D=13&cHash=5c29c164e6
Le talent est une longue patience. Maupassant
Un livre mêlant polar et psychologique, au style travaillé et à l’histoire étonnante :
Deux doigts de mensonge (mais prenez plutôt comme titre, The Minotaur, titre original qui aide à la compréhension). Une œuvre de Ruth Rendell.
* « Le souci de bien faire, c’est tout de même plus important que de guetter ses rides devant un miroir »
* « Il faut avoir de nombreuses passions dans la vie. Elle est trop courte pour qu’on ne vive la passion qu’une fois. »
Romy Schneider
Une video à regarder sur youtube: LOST IN PARIS dont vous pouvez voir la vidéo
ici
Sublime peintre, Pierre Bonnard, du mouvement impressionniste, fou amoureux de sa femme la peindra dans 384 tableaux, 44 portraits, 193 scènes et 147 nus. A chaque fois de mémoire, sans jamais lui demander de poser pour lui. Il dessinait ses courbes de tête… Un coloriste de génie pour un talent amoureux. Ici, « Nu à contre-jour » ou « le Cabinet de toilette au canapé rose » ou, encore, « L’Eau de Cologne »
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Deux minis nouvelles:
Voyage en bus:
Les portes s’ouvrent, un flot de paroles se déverse sur le trottoir. Engouffrée dans l’habitacle, présentation de carte, mille prunelles semblent me fixer. Yeux fuyants, je me jette sur un siège, vite ! Tête penchée, respiration saccadée. Je plonge dans un océan de laine bleue, duveteuse à souhait autour de mon cou blanc. Cadence rythmée, voyageurs balancés ; puis soudain, par à-coup, de brusques arrêts, nous arrachant de nos sièges, nous jettent vers l’avant. Chutes involontaires. Nous voguons à présent sur cette masse lisse, plate, noire et brillante de pluie. Puis les odeurs m’envahissent, chaudes, brutales, épicées : elles m’enivrent et je risque un timide regard hors de ma cachette. Pupilles lancées de tous côtés, je scrute, observe, sens, hume et me passionne. Couleurs criardes, boubous bariolés, bustier drapé pour l’une, costume pincé pour l’autre. Mélange de formes, de teintes, de coups. Des cris, des éclats de voix, de rire, bribes entrelacées de sons étouffés ; on s’interpelle, on se reconnaît, on se chamaille aussi.
Un couple en face s’enlace trop occupé à s’embrasser, les amoureux ne me remarquent pas. Un vieillard à l’œil vif et malicieux m’envoie une œillade complice ; une autre se courrouce et s’effarouche. Tout le monde se zieute, se fixe. Un panier rempli, bientôt midi : le fumet d’un poulet, la génoise d’un gâteau ou la rougeur d’une pomme. On tourne la tête et regarde au dehors. Puis soudain, odeur acide, forte et qui pique. Je me retourne : nez à nez avec une aisselle velue, les yeux ne font qu’un bond et mes paupières tombent : je reste en apnée tout le reste du trajet.
Légère pression, lueur carmin, on ne bouge plus. De l’air ! Dernier regard échangé, à travers une vitre sale, avec un voyageur. L’escapade est finie. Il s’éloigne, glissant doucement ; et s’évanouit dans le lointain. de LOUISA TAABNI
Prenons la tangente:
Il est 12h15 et la Terre tourne toujours.
Elle tourne oui, mais sans nous.
Nous sommes en cours de maths et la vie passe sans nous prendre avec elle. On perd notre temps. On ne comprend rien. A quoi servent les maths si, à cause d’eux, la Terre tourne sans nous ? On pourra dire qu’elle tourne sur son axe, autour du soleil, elle est la troisième planète du système solaire, et un jour ce con de Soleil va mourir.
Il va nous plonger dans le noir et le froid. Ou peut-être, rien de tout cela car nous serons déjà partis. Normal. La Terre sera devenue la grosse poubelle à laquelle elle commence à ressembler, alors on s’en ira. Bref, on sait que la vie passe et qu’un jour ça s’arrêtera. Et alors ? Nous, on est en maths et on s’ennuie. C’est d’autant plus ennuyant qu’on pourrait faire autre chose. Le tour de la Terre par exemple. Ca serait bien, ça. Eh bien non, on fait le tour du cercle C, les tangent au cercle C’ de centre O’ et de diamètre AB. Ca vous donne des idées. Non ? A part envisager une évasion de la salle B30, je ne vois pas. Les tentatives ont été nombreuses et diverses. Il y a cinq minutes, deux filles ont simulé la fameuse « envie de faire pipi »… dix minutes de liberté. Il y a deux jours, un camarade a tenté d’esquiver le cours, en raison de mal de ventre. Preuve à l’appui : il s’en roulait par terre… Quinze minutes de fou rire. D’autres encore, ont saut par la fenêtre.
Opération réussie.
Ils ont fui avec la vie et sont partis tourner avec la Terre. de MATHILDE THOREL
Cette mini-nouvelle relate exactement les sentiments que j’ai (que l’on a tous) en cours, parfois…
Et voilà, c’est finit pour aujourd’hui, si les autrices de ces deux minis-nouvelles ont quelque chose à redire au fait que je les ai mises en ligne ici, merci de me contacter. Si vous voulez que je mette votre site, votre blog ou autre, contactez moi par le biais de ce blog ou par mon adresse email.
Merci d’avance !
un numéro sous le signe de l’axolotl (voir ici)